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« Tristesse et honte », des employés de Facebook remontés contre les choix de Mark Zuckerberg

La polémique qui oppose Donald Trump aux grands réseaux sociaux crée aussi des remous en interne.

« Tout cela indique un risque très élevé d’escalade violente et de troubles civils en novembre. Si nous échouons ici, l’histoire ne nous jugera pas gentiment. » Ce coup de gueule poussé par un employé de Facebook dans la messagerie interne de l’entreprise illustre bien l’ambiance du moment. La tension monte depuis quelque jours, alors que deux tweets de Donald Trump ont été étiquetés comme « trompeurs » par la plateforme.

Vendredi, Twitter a choisi de réduire la visibilité d’une nouvelle publication du président américain sur la nuit d’émeutes dans la ville de Minneapolis pour « glorification de la violence ». Donald Trump a depuis signé un décret en représailles contre ce qu’il considère comme une atteinte à la liberté d’expression. Difficile d’y voir clair sur les conséquences réelles de ce texte mais l’alerte est bel et bien suffisante pour enflammer le débat politique américain.

« Pas de risque imminent »

Dans cette passe d’armes, Facebook se distingue clairement en prenant ses distances avec Twitter. Ce jeudi, Mark Zuckerberg affirmait déjà sur la chaîne Fox News : « Nous avons une politique différente. J’ai simplement la conviction que Facebook ne devrait pas être l’arbitre de la vérité de ce que les gens disent sur Internet. »

Le fondateur du réseau social a réitéré son point de vue dans un texte publié sur le site : « Je sais que beaucoup de gens nous en veulent de ne pas avoir modéré les publications du président, mais nous pensons que nous devons permettre toute expression tant qu’elle n’implique pas de risque imminent.

Cela a fortement déplu aux opposants de Donald Trump, à commencer par Nancy Pelosi, la présidente démocrate de la Chambre des représentants, qui a jugé que ses propos étaient « honteux ».

La polémique est également montée à l’intérieur même de Facebook où certains employés n’ont pas hésité à utiliser la messagerie de l’entreprise pour faire part de leur mécontentement. L’un d’entre eux a expliqué ressentir « de la tristesse et de la honte ». « J’espère qu’il y aura toujours quelqu’un quelque part pour dire comment et pourquoi cela incite clairement à la violence », a-t-il expliqué à propos de la publication de Donald Trump sur les émeutes qui est toujours présente sur Facebook.

«Il a été dit précédemment que l’incitation à la violence entraînerait la suppression d’une publication. Je voudrais moi aussi savoir pourquoi les objectifs ont changé et qu’en est-il réellement », a fait remarquer un autre salarié.

Facebook n’a pas encore commenté ces informations mais on imagine que la situation est particulièrement explosive. À cinq mois de l’élection présidentielle, cela donne en tout cas le ton d’une campagne qui devrait se jouer en grande partie sur les réseaux sociaux.

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Par : Facebook, Inc.
3.7 / 5
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7 commentaires
7 commentaires
  1. Il y a toujours un règlement à suivre, il faut juste le lire de temps en temps, et l’appliquer.
    Mark Zuckerberg n’est pas logique sur ce coup.

      1. on s’en fou de twitter et facebook et trump, parle nous de Raoult de Chloroquine, des milliers de personnes qu’on à laisser mourire.

    1. C’est qui pilosi? n’aurait elle pas tripoté Clinton elle aussi ? C’est la gâterie ,spécialité démocrate.. .les donneurs de leçons.

  2. M.Z a raison .
    Les réseaux sociaux sont la pour échanger et donner son opinion .peut être le seul vrai endroit démocratique qui existait, il y a une dizaine d’années . C’est peut être cela qui dérange ?
    Personne n’est compétant pour jouer les censeurs d’opinions .Au plus, modérer les pipi caca et insultes très méchantes, gratuites et non argumentaient et point barre .
    Pour l’employée qui a honte des propos de son patron ,il peut changer de crèmerie .

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