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Tesla a-t-il piraté le smartphone du lanceur d’alerte Martin Tripp ?

Si l’affaire qui oppose Tesla au lanceur d’alerte dure depuis plusieurs mois, elle semble loin d’être terminée, au point que le constructeur aurait espionné et piraté le smartphone de Martin Tripp.

L’été dernier, le patron de Tesla, Elon Musk, s’est targué d’un email envoyé à ses employés dans lequel il indiquait alors avoir débusqué une « opération de sabotage massive et destructrice ». C’est l’ingénieur Martin Tripp qui aurait été pris en train de modifier des extraits de codes et d’envoyer ces informations à des tiers. Celui-ci a été licencié cinq jours après que Musk ait envoyé cet email.

Tesla aurait espionné et suivi Martin Tripp

En conséquence, Tesla a demandé 167 millions de dollars de dommages à Martin Tripp, qui nie l’opération de sabotage en affirmant qu’il se positionne un lanceur d’alerte, un statut qu’il a demandé à la SEC. À ce sujet, l’ingénieur avait confié : « Je n’ai pas piraté le système. Les données que je collectais étaient si graves que je devais alerter les médias ».

Mais l’affaire ne s’arrête pas là, car il semblerait que Tesla ait piraté le smartphone de Martin Tripp afin de pouvoir l’espionner, si l’on en croit un rapport réalisé par The Verge. C’est l’ancien directeur de la sécurité de la Nevada Gigafactory de Tesla, Sean Gouthro, qui assure que des enquêteurs embauchés personnellement par Elon Musk espionnent les conversations de Martin Tripp. À ce sujet, il a expliqué avoir vu « un collègue lire les SMS et les e-mails que Tripp envoyait pendant les pauses pendant les interrogatoires ». Après son licenciement, le lanceur d’alerte aurait également été suivi par certains enquêteurs. Il semblerait aussi que la firme ait induit les autorités en erreur dans une affaire mêlant Tripp à une fusillade, suite à quoi la police s’est rendu compte qu’il n’avait rien à voir avec les faits.

Mais Tesla est allé encore plus loin, car un des enquêteurs aurait aussi « installé un dispositif à l’usine qui surveillait les communications privées de chacun ». Pour Sean Gouthro, la firme a « la capacité de faire des choses dont j’ignorais même l’existence », ce qui lui a « foutu la trouille ». Il a aussi confié qu’ils se passait de nombreux événements au sein de l’entreprise. Des employés auraient pris de la cocaïne et de la méthamphétamine dans les toilettes de l’entreprise pour assurer les rythmes de la production de la Tesla Model 3, là où d’autres auraient eu des rapports sexuels sur leur lieu de travail.

Pour sa part, Tesla assure que les déclarations de Sean Gouthro sont « fausses et sensationnalistes ». Il aurait été licencié pour « manque de performance, notamment pour avoir manqué à plusieurs reprises de démontrer et de comprendre les meilleures pratiques dans l’industrie de la sécurité ». Quant à Sean Gouthro, il conteste ce que dit le constructeur.

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2 commentaires
2 commentaires
  1. ” Des employés auraient pris de la cocaïne et de la méthamphétamine dans les toilettes de l’entreprise pour assurer les rythmes de la production de la Tesla Model 3, là où d’autres auraient eu des rapports sexuels sur leur lieu de travail.”
    euh, avec 10000 employés sur sites, ca l’étonne qu’il y ait un % de personne qui prend de la drogue et un autre qui se fassent plaisir dans les toilettes? sérieusement? ça c’est du scoop 😀

  2. Pour info, les USA sont touchés par une épidémie d’overdose à cause des anti-douleurs (200 morts par jour en moyenne l’année passée) lesquels induit une remontée des drogues durs (quand plus accès aux anti-douleurs). C’est toute la société qui est touchée. Aux USA, les overdoses tuent plus que les armes (>70K morts 2018).

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