On ne compte plus les succès de l’intelligence artificielle. On connaissait déjà les capacités de cette dernière en matière musicale, de jeux vidéos. Ses prouesses dans les jeux de société ont aussi été parmi les plus impressionnantes démonstrations de la puissance de la machine. Les exploits de Deep Blue, l’IA d’IBM contre Garry Kasparov font même désormais partie de la culture populaire.
Seulement voilà, toutes ces réussites semblaient jusqu’alors cantonnées à des duels contre un adversaire humain. Des chercheurs de l’université Carnegie Mellon et de Facebook sont allés encore plus loin. Leur IA Pluribus est parvenue à l’emporter dans des parties où elle faisait face à cinq champions de poker.
Une étude riche en potentialités pour le futur de l’IA
L’université ne tarit d’ailleurs pas d’éloges sur son exploit : « Pluribus a accompli une performance surhumaine au poker multijoueurs, ce qui constitue une étape majeure pour l’intelligence artificielle et pour la théorie des jeux. Jusqu’à présent, les grandes étapes d’intelligence artificielle surhumaine en termes de raisonnement stratégique se limitaient à des jeux à deux. »
Facebook AI and @CarnegieMellon researchers have built Pluribus, the first AI bot to beat elite poker pros in 6 player Texas Hold’em. This breakthrough is the first major benchmark outside of 2 player games and we’re sharing specifics on how we built it. https://t.co/zId9x4VBqc pic.twitter.com/u89irNcxEK
— Facebook AI (@facebookai) July 11, 2019
Dans le détail, Pluribus a battu deux champions de poker : Darren Elias et Chris Ferguson. Tous deux ont affronté l’IA au cours de 5000 parties et ont été largement perdants sur la durée. Elle s’est ensuite opposée à treize autres professionnels au cours de matches à six. La machine de Facebook est également sorti victorieuse de ces parties. Les joueurs humains ont dû faire face à des tactiques innovantes et aléatoires de la part de Pluribus qu’ils n’ont pas été en mesure de contrer.
« Les humains essaient de faire pareil mais, pour les humains, l’exécution laisse à désirer. La plupart des gens n’arrivent pas vraiment à jouer de façon parfaitement aléatoire et avec constance », expliquent ces concepteurs.
Au delà du poker, cela signifie que l’IA est désormais capable de retrouver des informations indisponibles ou cachées par des humains. De quoi offrir de nouvelles pistes stimulantes pour les chercheurs intéressés par ce sujet.
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Merci pour cet article. Une précision cependant : Deep Blue est un superordinateur qui fait tourner un programme d’échecs, et en aucun cas une IA.