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Orange Bank est à vendre : quel acteur est prêt à prendre ce risque ?

Quatre candidats à la reprise examinent actuellement le dossier Orange Bank. La nouvelle directrice du groupe Orange souhaite se débarrasser de cet actif qui plombe les résultats du groupe depuis 2017.

Orange Bank était un projet qui tenait particulièrement à coeur à l’ancien PDG du groupe Orange, Stéphane Richard. Certes éloignée du core business de l’opérateur, la banque en ligne avait pour objectif d’apporter une activité complémentaire à celles des télécoms en s’inspirant largement du succès Orange Money en Afrique.

Dès 2017, Orange a donc acquis les parts dans Groupama Banque pour mettre en place son plan. Malheureusement, Orange Bank a enchainé les échecs. Dès son lancement, elle a connu des difficultés techniques qui ne lui ont pas permis de s’imposer sur un marché où des acteurs comme Boursorama Banque, Fortuneo et Hello bank! bénéficient d’une forte cote de popularité.

Depuis ses débuts, Orange Bank a déjà perdu 880 millions d’euros et elle a été contrainte de solliciter des recapitalisations à plusieurs reprises. Nos confrères de Challenges rappellent qu’en 2021, la banque en ligne “a reçu un shot de 297 millions d’euros – ce qui ne l’a pas empêché de perdre 156 millions dans la foulée”.

Trois banques françaises sur les rangs

Face à cette situation délicate, la nouvelle dirigeante du groupe, Christel Heydemann, semble déterminée à se séparer d’Orange Bank. En l’occurrence, elle a sollicité la banque d’affaires Lazard pour lui trouver un acquéreur.

Selon Challenges, trois grandes banques françaises – BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole – regardent le dossier depuis mi-janvier. Le fonds américain Cerberus, qui possède notamment My Money Bank et le réseau HSBC en France, est aussi intéressé. En revanche, les banques mutualistes Crédit Mutuel, Crédit Mutuel Arkea et BPCE ont passé leur tour. La remise des offres est attendue pour le 8 mars.

Si les 2,6 millions de clients peuvent séduire les candidats à la reprise (en tenant compte qu’une partie des clients est directement liée à l’activité télécom), la masse salariale inquiète. La patronne du groupe souhaite céder l’intégralité des 900 salariés sans avoir à s’encombrer avec une restructuration dès le début de son mandat. Si les banques françaises pourraient y laisser des plumes, Cerberus est un habitué des licenciements. Au moment de la reprise d’HSBC France, il avait supprimé plus de 200 postes.

Ce qui semble acquis, c’est que la banque fera l’objectif d’une vente à l’envers : Orange Bank sera vendue pour un euro symbolique, avec un chèque en prime. En 2021, Cerberus avait déjà repris le réseau HSBC France à la banque sino-britannique moyennant un chèque de 3 milliards d’euros. A l’été 2017, le fonds AnaCap reprenait lui-aussi le réseau Barclays France contre un chèque. “Tout dépendra du montant dont Orange dotera Orange Bank”, note un banquier d’affaires interrogé par Challenges.

Un pas vers la profitabilité ?

En 2021, une première mise en vente informelle de l’établissement n’avait pas abouti, Stéphane Richard ne souhaitant pas brader cet actif. La situation semblerait différente aujourd’hui, ce qui aiguiserait l’appétit des candidats. Les candidats y voient également une opportunité pour renforcer leurs banques en ligne respectives (Boursorama Banque pour Société Générale, Hello bank! pour BNP Paribas et BforBank pour Crédit Agricole).

L’an dernier, Boursorama Banque avait déjà négocié la reprise des clients ING France, lui permettant d’engranger plus de 300 000 clients supplémentaires en quelques mois. La première banque en ligne de France avec 4,3 millions de clients (fin septembre 2022) pourrait atteindre une taille critique en reprenant Orange Bank. Les 2,6 millions de clients supplémentaires pourrait lui permettre de revenir à la hauteur des établissements plus traditionnels comme BNP Paribas ou Société Générale.

L’opération sera toutefois différente pour Orange Bank : Boursorama s’était contentée de verser une commission à ING France, au prorata du nombre de clients récupérés. Dans le cas de la filiale du groupe télécom, il faudra reprendre une masse salariale conséquente et un système informatique spécifique à l’établissement. Pour une banque en ligne qui cherche à réduire au maximum le personnel, le modèle n’est pas évident. Même Boursorama Banque, qui est pourtant le leader dans l’Hexagone, doublerait de taille en passant de 900 à 1800 employés avec cette opération.

Une chose est sûre : la concentration et la quantité de clients sont deux arguments forts pour atteindre la profitabilité. Reste à savoir qui de ces acquéreurs potentiels sera prêt à prendre le risque, un pari qui peut rapidement virer au cauchemar si les objectifs ne sont pas tenus.

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1 commentaire
1 commentaire
  1. Bonjour, Merci pour cet article fort intéressant. J’ai une question concernant un passage de votre article que je ne comprends pas. “Si les banques françaises pourraient y laisser des plumes, Cerberus est un habitué des licenciements. Au moment de la reprise d’HSBC France, il avait supprimé plus de 200 postes”. Cette dernière phrase notamment “Au moment de la reprise d’HSBC France, il avait supprimé plus de 200 postes”. Pouvez-vous m’en dire plus ? Merci pour votre retour.

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