Josef Aschbacher le nouveau directeur de l’agence spatiale européenne (ESA) vient d’exhorter les dirigeants européens à faire barrage à Elon Musk, SpaceX et Starlink qui semblent bien partis pour dominer le marché émergent du New Space. Le risque, selon le directeur de l’agence, c’est que Elon Musk finisse par être le seul à “établir les règles”.
Josef Aschbacher craint tout particulièrement le développement de la constellation Starlink qui, selon lui, va durablement empêcher les acteurs européens de se faire une place dans les accès internet très haut débit par satellite. “Les gouvernements d’Europe devraient s’intéresser à donner aux fournisseurs européens des chances égales pour agir dans un marché juste”, explique le responsable.
L’ESA se sent déjà complètement dépassée par les ambitions d’Elon Musk
Tout en ajoutant que : “beaucoup plus de restrictions vont s’imposer en termes d’orbites et de fréquences”. Les grands Etats d’Europe sont pourtant plutôt connivents, pour l’heure, avec les ambitions d’Elon Musk. Encore récemment, comme le rapportent nos confrères de Ars Technica, l’Allemagne a par exemple demandé à l’Union Internationale des Télécommunications d’autoriser des fréquences pour 40 000 nouveaux satellites Starlink.
Elon Musk a déjà obtenu des autorités américaines l’autorisation de lancer jusqu’à 30 000 satellites. L’entrepreneur serait prêt à ajouter 30 milliards de dollars d’investissement pour stimuler le développement rapide de sa constellation. Or même en 2021, Starlink est déjà un mastodonte si vaste qu’il devient pratiquement impossible pour différentes autorités dans le monde de créer un espace qui permettrait à des concurrents d’exister.
Josef Aschbacher explique : “vous avez une personne qui possède la moitié des satellites actifs dans le monde. C’est génial. De facto, c’est lui qui établit les règles. Le reste du monde, Europe incluse, ne répond tout simplement pas assez vite”. Il y a bien sûr d’autres projets de constellation de satellites destinés à fournir un accès internet global.
Lire aussi – Starlink – SpaceX propose une nouvelle antenne plus petite et carrée
Mais aucune n’est à ce stade aussi avancée, que ce soit en termes d’ambitions, de réalisations et de technologies, que la constellation Starlink. Parmi les projets en cours, on peut citer OneWeb au Royaume-Uni, un projet du gouvernement chinois, ainsi que le Project Kuiper d’Amazon.
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Ben fallait se réveiller + tôt… Et c’est pas un risque, c’est une réalité: Musk “établit les règles” sur pratiquement tout ce qu’il touche…
Mais c’est vraiment dommage que la majorité des réactions c’est “il faut le stopper” plutôt que “regardez, on a mieux!”
Ses méthodes sont surement discutables mais si tu veux faire quelque chose, demande à Elon Musk et ce sera fait (remettre l’Amérique dans l’espace, produire des voitures électriques en masse,…)
Sans oublier la constellation Lightspeed de Telesat, une compagnie canadienne. Le gouvernement canadien a massivement investi dans Lightspeed et L’Europe doit également concurrencer les géants comme SpaceX dans la course aux nouvelles technologies de télécommunication. Si le Canada est capable de le faire l’Europe se doit aussi d’être présent.
L’Europe préfère mettre des amendes aux géants plutôt que d’investir.
Comment s’en mettre plein les poches sans rien foutre.
Simple il suffit de demander à l’Europe.
Une dernière petite chose.
L’Europe a qu’à se bouger le cul pour avoir une concurrence dans ces domaines plutôt que de venir pleurer.
quand on voit que nos cerveaux sont obligés de s’expatrier aux Etats-Unis pour être payés décemment , ça en dit long sur ce qui bloque l’avancement des technologies européennes.
Vivement qu’il y ait une énorme éruption solaire, que tous ces gadgets inutiles qui polluent l’espace et empêchent l’astronomie se cassent la gueule.