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Google répond à l’interdiction temporaire potentielle de la reconnaissance faciale dans l’UE

L’UE songe actuellement à interdire temporairement la reconnaissance faciale, une hypothèse à laquelle le PDG d’Alphabet (Google) et le directeur juridique de Microsoft ont réagi.

L’Union européenne a récemment fait part de ses questionnements sur la reconnaissance faciale et sa régulation. Aucune décision officielle n’a été prise pour l’instant, mais Bruxelles a tout de même évoqué une piste sur laquelle il se penche. En effet, la Commission européenne se questionne sur la possibilité d’interdire temporairement cette technologie, mais rien ne prouve encore qu’elle va vraiment le faire.

Google et Microsoft en désaccord sur l’utilisation de la reconnaissance faciale

Cela n’a pas empêché certaines entreprises de la tech de donner leur avis sur la question. L’agence Reuters rapporte que le PDG d’Alphabet, maison mère de Google, se dit favorable au fait que les gouvernements prennent la question de la reconnaissance faciale en main.

Lors d’une conférence à Bruxelles organisée par le groupe de réflexion Bruegel, Sundar Pichai a été questionné sur sa position vis-à-vis de cette potentielle interdiction temporaire de la reconnaissance faciale. Le PDG a répondu en déclarant : « Nous sommes conscients que la reconnaissance faciale comporte des risques. Nous ne la proposons pas aujourd’hui comme une API à usage général. Vous savez, nous n’avons pas encore commencé à le faire. Nous comprenons donc les risques qui y sont associés. Je pense donc qu’il est important que le gouvernement et la Commission de réglementation s’y attaquent le plus tôt possible et lui donnent un cadre […] Mais je pense qu’il est important que les gouvernements s’impliquent pour donner la voie ».

À cela, Sundar Pichai a ajouté que c’était « aux gouvernements de tracer la voie » et de décider de la temporalité à suivre, car il y avait aussi des cas où la technologie présentait « des cas d’utilisation positive ».

De son côté, Microsoft semble loin de partager l’avis de Google. Brad Smith, directeur juridique de Microsoft, a évoqué le cas de l’utilisation de la reconnaissance faciale dans le cadre des recherches d’enfants disparus. Il a ajouté : « La deuxième chose que je dirais est que vous ne l’interdisez pas si vous croyez vraiment qu’il y a une alternative raisonnable qui nous permettra, par exemple, de résoudre ce problème avec un scalpel au lieu d’un hachoir à viande […] En fin de compte, il n’y a qu’une seule façon d’améliorer la technologie, c’est de l’utiliser ».

Le projet de la Commission européenne indique que la reconnaissance faciale « par des acteurs privés ou publics dans les espaces publics serait interdite pendant une période déterminée (par exemple 3 à 5 ans) au cours de laquelle une méthodologie solide d’évaluation des impacts de cette technologie et des mesures possibles de gestion des risques pourrait être identifiée et développée ».

Plusieurs options devraient être abordées par Bruxelles fin février dans un livre blanc et aucune loi ne semble attendue d’ici la fin de l’année 2020.

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