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Banquier, il perd 8 700 € lors d’une escroquerie auprès de… sa banque

La victime avait pourtant pris toutes ses précautions. Il n’est pas le seul chez cette banque.

ING, la banque en ligne néerlandaise qui songerait à quitter le marché français, vient de connaître un mois de juillet très compliqué. Une escroquerie d’envergure a touché de nombreux clients et la technique utilisée est redoutable. Les montants subtilisés s’élèvent parfois à quatre chiffres.

En cause, des « faux conseillers » extrêmement bien formés qui ont su convaincre les plus prudents des clients à cliquer sur un lien envoyé par SMS et faire confiance aux interlocuteurs qu’ils avaient pu avoir… au téléphone. Le cas le plus surprenant est celui d’Adrien qui, comme le précisait UFC-Que Choisir, travaille pourtant dans le milieu bancaire. Au total, 8 700 € lui ont été soustraits.

Les cas d’escroquerie se multiplient chez les établissements bancaires, mais une telle méthode n’avait encore jamais été recensée. Au lieu d’un email ou d’un SMS, le premier contact avec le « faux conseiller » ING a été un appel téléphonique. Adrien expliquait que l’interlocuteur l’avait prévenu d’une probable usurpation d’identité sur son portefeuille numérique Apple Pay.

Le numéro correspondait à ING

Hasard du calendrier ou coup de génie, les personnes malveillantes ont appelé Adrien un 13 juillet – avant que celui n’accepte de cliquer sur un lien envoyé par SMS et entre ses coordonnées. Le lendemain, alors qu’il découvrait que sa carte était hors service et qu’il venait déjà de se faire retirer 4 000 €, l’homme n’a pourtant pas pu contacter sa banque : personne ne travaillait le 14 juillet, jour férié.

Par expérience professionnelle, Adrien était allé jusqu’à vérifier le numéro de téléphone avant d’exécuter la procédure mentionnée par le faux conseiller. La victime expliquait à l’UFC-Que Choisir que le numéro correspondait bien à celui de sa banque – de quoi prendre conscience de la dangerosité de l’escroquerie. « Ces SMS se sont affichés à la suite des vrais messages de ma banque », déclarait-il.

Malheureusement, la banque mobile ING a refusé de couvrir la mésaventure et de rembourser Adrien – ainsi que l’ensemble des victimes de cette escroquerie. L’établissement peut se protéger derrière le fait que les malveillants soient passés par Apple Pay pour réaliser leurs paiements. Dans un tout autre style, l’assureur Axa refuse désormais de rembourser les victimes de ransomware (rançonlogiciel) sur demande du gouvernement français.

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